Dans un monde qui divise, qui classe, qui étiquette, ce projet est né d’un désir simple : réunir.
Les Belles Gueules Tirées, c’est un face-à-face qui invite à la reconnaissance mutuelle, à l’existence partagée.
Parce qu’une identité ne se fige jamais : elle se construit, se transmet, se transforme.
Au-delà des portraits, ce projet interroge aussi la place du travail, des métiers et des savoir-faire. Valoriser l’art de faire, c’est honorer ceux qui le portent, ceux qui transmettent une mémoire vivante par leurs gestes, leurs créations, leurs engagements.
À travers cette archive visuelle, une tentative : créer un espace commun, où chacun trouve sa place, où les différences s’assemblent, où l’on peut enfin se regarder en face.
Crédit photo : Mélanny Rodigues • Studio Hibou
Photographe professionnelle depuis 9 ans, Ines More pratique la photographie depuis l’adolescence. Autodidacte dans ses débuts, elle s’oriente d’abord dans un cursus Métiers de la mode et du vêtement, suivi d’une année à Esmod, avant de revenir à sa véritable passion, la photographie.
En 2019, elle intègre MJM Graphic Design à Paris, où elle perfectionne sa maîtrise de la lumière et du studio auprès du photographe Isshogai, dont l’exigence et la sensibilité marqueront durablement son regard. Rapidement, elle s’éloigne de la mode pour se consacrer au reportage et à l’événementiel, un terrain plus en accord avec son attrait pour l’humain et les récits vécus. Ses images vivantes l’ont menée aussi bien aux côtés de grandes maisons comme Hermès qu’auprès d’artisans locaux.
En 2022, son installation à Montbron marque un tournant, l’exploration des ateliers et la rencontre avec des artisans font émerger une volonté claire : mettre en lumière les métiers et valoriser les savoir-faire.
C’est là que naît le projet Les Belles Gueules Tirées, inspiré par une rencontre marquante. Le 10 février 2024, jour de son anniversaire, elle photographie Yves Marionneau, 89 ans. Ce portrait fut le dernier de sa vie, trois mois plus tard, Yves disparaît. Son visage, empreint de mémoire devient pour la photographe le symbole de l’urgence à documenter, transmettre et réunir.
En mai 2024, elle s’installe à Bordeaux et déploie officiellement Les Belles Gueules Tirées, une archive visuelle de notre époque qui relie visages et savoir-faire, et qui rend hommage à ceux qui créent, façonnent et transmettent.
